Une réalité méconnue et sous-estimée

La vie nous réserve parfois des surprises, des moments charnières que personne ne nous a préparés à affronter. Devenir un aidant pour ses parents vieillissants tout en élevant ses propres enfants est l’une de ces épreuves. C’est ce qu’on appelle la ‘génération sandwich’, coincée entre deux générations dépendantes. Une situation de plus en plus fréquente, mais encore trop peu prise en compte dans le monde professionnel.

Les défis de la génération sandwich

Jongler entre les rendez-vous médicaux, les tâches administratives liées à la santé des parents et les besoins des enfants peut rapidement devenir un emploi à plein temps. En moyenne, les aidants passent 75 heures par mois à s’occuper de leurs proches, soit près de 19 heures par semaine. Un investissement considérable qui laisse peu de place pour se ressourcer ou se concentrer sur sa propre carrière.

Un enjeu de diversité et d’inclusion

Soutenir les employés aidants devrait faire partie intégrante des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) des entreprises. Les femmes, souvent en première ligne dans ce rôle, sont particulièrement impactées. Elles mettent parfois leur carrière entre parenthèses une seconde fois, après l’arrivée des enfants, pour soutenir leurs proches dépendants. Ne pas les pénaliser et leur offrir la flexibilité nécessaire est essentiel pour promouvoir l’égalité professionnelle.

Vers une meilleure prise en compte des aidants en entreprise

Quelques pistes pour mieux accompagner les salariés aidants : flexibilité des horaires et du lieu de travail, congés spécifiques, aménagement de la charge de travail, mise à disposition de ressources (groupes de parole, coaching, information sur les dispositifs existants…). L’enjeu est de permettre à ces talents précieux de concilier vie personnelle et professionnelle, sans sacrifier leur bien-être ou leur évolution de carrière. Un défi pour les employeurs, mais aussi une opportunité de se démarquer en tant qu’entreprise bienveillante et innovante socialement.

Célébrer les petites victoires du quotidien

Dans cette course d’équilibriste entre travail, enfants et parents vieillissants, il est crucial de prendre soin de soi. Trouver des moments de répit, maintenir des routines apaisantes comme la méditation ou le yoga, savourer les petits bonheurs du quotidien. Et surtout, ne pas hésiter à solliciter de l’aide, au sein de sa famille, de son entourage, mais aussi de son entreprise. Car soutenir les aidants, c’est reconnaître la valeur de leur engagement et la beauté de ces liens intergénérationnels tissés dans l’adversité.