L’IA générative, une opportunité pour les entreprises

Lors du Salesforce World Tour organisé à Paris le 12 mars 2024, une table ronde intitulée « IA, l’ère de l’entreprise augmentée » a réuni des experts issus de grands groupes comme The Adecco Group, Accor, mais aussi de start-ups prometteuses telles que Mistral AI et Hugging Face, ainsi que du cabinet de conseil McKinsey. Tous s’accordent sur le potentiel immense de l’IA générative pour les entreprises, notamment dans le domaine des ressources humaines.

Des cas d’usage multiples et transverses

Les intervenants ont partagé leurs retours d’expérience sur les différents cas d’usage de l’IA générative au sein de leurs organisations. Chez Adecco, l’application CV Maker permet aux personnes éloignées de l’emploi de créer leur CV à partir d’un simple entretien oral. Accor exploite l’IA dans 5 domaines clés : marketing, expérience client, aide à la décision, productivité et RSE. Selon McKinsey, l’impact économique de l’IA générative pourrait atteindre 1000 milliards de dollars par an.

Mistral AI et Hugging Face, deux pépites françaises de l’IA

La French Tech n’est pas en reste avec l’émergence de start-ups spécialisées dans les grands modèles de langage (LLM). Mistral AI, qui a levé 385 millions d’euros fin 2023, ambitionne d’apporter l’IA générative partout en s’appuyant sur l’open source et les talents français. Hugging Face, créée en 2016, est devenue la référence de la communauté IA et ML avec plus de 500 000 modèles open source.

Intégrer l’IA dans les outils RH et former les collaborateurs

Pour tirer pleinement parti de l’IA générative, les entreprises doivent relever plusieurs défis. Il s’agit d’intégrer ces technologies dans les applicatifs métiers comme les SIRH et les outils de recrutement, mais aussi de former et d’accompagner les collaborateurs. Chez Adecco, une formation à ChatGPT a été dispensée à 1600 managers d’agences et l’adoption est rapide avec déjà 45% des annonces d’emploi générées par l’IA.

Vers une approche éthique et responsable de l’IA

Au-delà des aspects technologiques et opérationnels, les entreprises doivent aussi se poser la question de l’éthique et de la responsabilité dans l’usage de l’IA. Cela passe par le respect des réglementations comme le RGPD, mais aussi par une réflexion sur les biais potentiels et les impacts sociaux. L’enjeu est de faire de l’IA un véritable outil d’inclusion au service de l’humain.