Un durcissement des sanctions pour garantir le respect des nouvelles normes
En France, la réduction progressive du temps de travail hebdomadaire à 37,5 heures d’ici 2025 est une avancée majeure pour l’équilibre vie professionnelle-vie privée des salariés. Cependant, le ministère du Travail craint que certaines entreprises ne contournent cette obligation. Pour y remédier, l’inspection du travail pourra désormais accéder aux registres horaires et les sanctions seront individualisées, par salarié. Selon Marcelo Dos Reis, directeur général du groupe SPEC, expert en gestion du temps de travail, chaque infraction sera évaluée séparément, ce qui multipliera les amendes pour les entreprises récidivistes.
Actuellement, les amendes vont de 626€ à 6250€ par entreprise. Mais avec le durcissement annoncé, elles pourraient grimper jusqu’à 10 000€ par infraction constatée. Pour s’assurer du respect des droits des salariés, les entreprises devront adopter des systèmes de suivi du temps de travail transparents et sécurisés, accessibles aux autorités compétentes comme aux représentants du personnel.
Les critères essentiels d’un bon logiciel de gestion du temps de travail
Marcelo Dos Reis détaille les 3 caractéristiques clés que devront présenter ces outils pour prévenir les abus :
- Digitalisation : fini le papier, place aux technologies avancées pour un enregistrement précis et infalsifiable des heures travaillées.
- Accessibilité : une interface intuitive permettant un accès en temps réel aux données pour faciliter les contrôles.
- Sécurité et simplicité d’utilisation : géolocalisation, vérification d’identité et une expérience utilisateur fluide, y compris pour déclarer congés et heures supplémentaires.
Bien s’équiper, un impératif pour les entreprises
Dans ce contexte de transition vers des semaines de travail plus courtes, il est crucial que les entreprises anticipent en se dotant de systèmes conformes aux nouvelles exigences légales. C’est non seulement une obligation, mais aussi un investissement dans le bien-être et l’efficacité des collaborateurs.
En conclusion, Marcelo Dos Reis encourage vivement les entreprises à se faire conseiller pour mettre en place les bons outils de suivi du temps de travail. L’enjeu : prévenir les dérives tout en permettant aux salariés de travailler dans le cadre horaire défini par la loi.